Le télétravail pour une majorité des français se définit comme la possibilité de travailler pour sa société de chez soi, qu’en est-il réellement ?
Peut-on voir le télétravail comme un fort levier de productivité ? Dans un contexte d’un taux croissant d’absentéisme au travail ?
Sommaire
1. Le télétravail : la possibilité de travailler chez soi
2. Le télétravail : une qualité de vie au service de la productivité
3. Le télétravail : l'encadrement nécéssaire afin d'éviter toute contre productivité
1. Le télétravail : la possibilité de travailler de chez soi…
Nombreux sont les gens réduisant le télétravail à l’action de travailler chez soi, mais le télétravail selon l’article L1222-10 englobe de nombreuses subtilités...
Tout d’abord il s’agit d’un mode d’organisation où sur la base de volontariat le salarié peut travailler régulièrement hors des locaux de sa société afin d’effectuer les mêmes fonctions que s’il était présent dans cette dernière.
Un mode d’organisation qui nécessite pour sa légalité, la réunion de 3 conditions :
Un travail hors locaux de la société et grâce à internet ou un téléphone
Ce mode de travail doit être régulier
L’accord du salarié doit être contractuel
Ainsi Un salarié peut être considéré comme télétravailleur s’il travaille de manière régulière à son domicile, ou dans un bureau mis à disposition par son entreprise, ou un autre lieu du type télécentre.
Mais à contrario un salarié travaillant occasionnellement chez lui ne peut prétendre à ce statut.
2. Le télétravail : une Qualité de vie au service de la productivité.
Loin du métro, boulot, dodo, le télétravail fait rêver bon nombre d’entre nous et converti de plus en plus de salariés.
Qui n’a pas rêvé de travailler loin du stress, en pyjama, d’éviter le stress des transports, faire des économies d’essence ect...
Selon une étude O.B.E.R.G.O pour 84% d’entre nous, le télétravail permet loin des aléas organisationnels du bureau, de bénéficier d’une meilleure concentration, de gérer de manière plus autonome nos taches, moins fatigantes (pour 89%) et moins stressantes ( pour 82%).
Une qualité de vie au travail donc optimisée, qui s’en ressent sur la productivité.
En effet selon une étude menée par Harvard et le MIT un salarié heureux est un salarié 31 fois plus productif, 2 fois moins malade, 6 fois moins absent, 9 fois plus loyal et 55 % plus créatif.
Des chiffres qui nous poussent à affirmer que le télétravail serait alors une solution parfaite à tous les problèmes...
3. Le Télétravail : l'encadrement nécéssaire afin d'éviter toute contre productivité
Dans les grandes lignes, le télétravail est un mode d’organisation empli d’avantages, mais il existe des limites.
Des inconvénients apparaissent pour les durées supérieures à 2 jours par semaine.
Des inconvénients « invisibles », le plus souvent psychologiques, au contraire des avantages qui sont quantifiables.
En effet mal encadré, le télétravail peut s’avérer un frein...
Cela peut se traduire par de nombreuses choses :
Une difficulté à dissocier vie privée, vie professionnelle, à moins d’avoir un espace dédié chez soi. Il est difficile de ne pas se sentir préoccuper par les activités de la maison, et inversement il peut s’avérer difficile de se couper du travail une fois la journée terminée.
Ce qui soulève un second inconvénient, celui de l’addiction au travail. En effet travailler chez soi nécessite une grande autonomie. En l’absence d’autorité il faut savoir effectuer les taches d’une journée de travail dans un rythme très encadré. D’un point de vue productivité certes mais aussi d’un point de vu psychologique, toute personne afin de performer aura besoin de repos.
Autre inconvénient psychologique, l’isolement. On parle alors de coupure sociale, en effet sur une trop longue période, sur une fréquence mal qualifiée, le télétravail peut isoler le salarié de l’activité de son entreprise, de ses collègues et peut entrainer une réelle perte d’intérêt en ce qu’il fait.
Le télétravail ne serait donc pas si confortable que ça finalement ? En tout état de cause, il ne peut être vendu comme solution « miracle ». Ainsi dans cette optique il faut considérer avec prudence l’affirmation suivante : le télétravail serait vecteur de productivité.
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