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Bien dans votre job ? Découvrez les conseils d'un psy


Bien dans votre job

Nous avons échangé avec Adrien Chignard, psychologue du travail, fondateur, et en charge de la promotion de la QVT chez SENS & COHÉRENCE. Il nous propose ses conseils pour se sentir bien au travail ainsi que des pistes pour régler les conflits et améliorer la communication.

C'est aux éditions DeBoek Supérieur qu'on retrouve "Bien dans votre job, les 25 astuces du psy... Pour éviter d'aller le voir"



Sommaire :


1. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

2. Et vous, aujourd’hui, êtes-vous bien dans votre job ?

3. Parlons un peu de « relation entre collègues » pensez-vous que c’est un facteur fondamental de bien-être au travail ?

4. Vous évoquez aussi le stress, pour vous quelle est sa principale source ? L’employeur, le manager, les collègues ou l’ambiance générale ?

5. Et la rémunération dans tout ça ? Comment expliquer que cela soit souvent un critère primordial pour se sentir bien et valoriser dans son job ?

6. Vous donnez 25 astuces dans votre livre, laquelle choisiriez-vous si vous ne deviez en donner qu’une ?

7. Un dernier conseil pour les gens qui ne se sentent plus à leur place dans leur travail ?


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1. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?


Après un peu plus d’un millier d’interventions à mon actif en 16 ans, j’entendais régulièrement les mêmes questions et j’avais envie de donner des premiers éléments de réponse aux salariés. En effet, l’idée est de promouvoir des comportements générateurs de santé, plutôt que de chercher à réparer les gens qui a un moment ont souffert.


La vraie prévention est toujours en amont des problèmes et il existe aujourd’hui dans la littérature scientifique des moyens d’éviter le pire. En essayant de conjuguer la théorie et la pratique, on arrive souvent à élargir un peu le champ de conscience de chacun d’entre nous pour développer des habitudes saines.



2. Et vous, aujourd’hui, êtes-vous bien dans votre job ?


La plupart du temps oui, mais je ne peux pas aimer la vie uniquement quand elle est belle. La vie est faite d’une gamme d’états émotionnels large et il est normal qu’il y ait parfois des hauts et des bas. J’aime mon job qui me donne du sens, qui me permet de me sentir utile et dans lequel je reçois de la reconnaissance. J’ai en plus la chance d’avoir une équipe super et une très grande marge de liberté.


Toutefois, il m’arrive d’être fatigué, triste, anxieux ou en colère par rapport à certaines frustrations. C’est tout à fait normal. Il s’agit simplement d’avoir une balance correctement ajustée pour que les éléments positifs dépassent la plupart du temps les éléments plus désagréables.



3. Parlons un peu de « relation entre collègues » pensez-vous que c’est un facteur fondamental de bien-être au travail ?


Une des trois composantes du bien-être au travail selon les théories de l’autodétermination, c’est la qualité du lien qui nous unit aux autres. Nous sommes des êtres sociaux et l’appartenance à un groupe est une condition sine qua non de la survie de notre espèce. Ce qui signifie qu’être exclu est une des plus grandes hantises de l’être humain. C’est donc un facteur absolument essentiel et fondamental pour être bien au quotidien.

D’ailleurs, quand on pose la question aux salariés de savoir ce qui les fait se lever le matin, c’est souvent la qualité du lien aux collègues, l’ambiance, qui leur donnent envie de rejoindre leur lieu de travail.



4. Vous évoquez aussi le stress, pour vous quelle est sa principale source ? L’employeur, le manager, les collègues ou l’ambiance générale ?


Le stress, c’est toujours un écart de perception entre les ressources dont nous disposons et les contraintes que nous imposent notre travail.

On compte plus de 25 sources de stress au travail, que ce soit dans les relations, l’environnement physique, la pression des délais, le soutien, l’injustice, les changements… il y a rarement un seul facteur de stress qui nous pousse à aller mal, mais plutôt un cocktail toxique de petits facteurs qui finissent par s’amonceler et qui génèrent des problématiques de santé physique et mentale.



5. Et la rémunération dans tout ça ? Comment expliquer que cela soit souvent un critère primordial pour se sentir bien et valoriser dans son job ?


La rémunération est un élément nécessaire mais insuffisant. Bien entendu, il s’agit de percevoir une rémunération qui est en accord avec nos besoins pour vivre dignement et qui correspond à notre niveau de qualification et à aux caractéristiques spécifiques de notre métier.


C’est un élément primordial parce que c’est ce que l’on attend en contrepartie des compétences que l’on incarne au quotidien en situation professionnelle. C’est la différence entre le travail et le bénévolat. Le niveau de rémunération permet également, d’un point de vue sociologique, de se positionner dans une classe sociale avec les caractéristiques identitaires qui vont avec.


En effet, on se définit énormément par rapport aux autres, et on va étalonner la valeur que l’on perçoit en soi par rapport à la valeur du groupe social auquel nous appartenons. Cela dit, en 16 ans de métier, les problématiques de rémunération que j’ai rencontrées étaient toujours beaucoup plus secondaires que les problématiques de respect, de considération, et de possibilités d’exécuter son travail correctement et dans des bonnes conditions.



6. Vous donnez 25 astuces dans votre livre, laquelle choisiriez-vous si vous ne deviez en donner qu’une ?


Je pense que ma préférée c’est l’histoire du manager qui vous demande si vous avez pris votre après-midi quand vous partez à 17h. Cela en dit beaucoup d’une culture managériale encore très centrée sur le présentéisme qui perçoit le travail dans une unique logique quantitative, comme si une heure valait toujours une heure.


À chaque fois, compense le travail en termes d’heures, on détruit systématiquement de la valeur. Les conseils que je donne pour retourner la culpabilité dans ce genre de situation ont permis à de nombreux salariés de trouver des réponses adaptées, tout en préservant la qualité du lien qui les unit à leur manager.



7. Un dernier conseil pour les gens qui ne se sentent plus à leur place dans leur travail ?


On peut demander à une dizaine de personnes, des collègues, des amis, de la famille, un ancien manager, de nous donner cinq caractéristiques qui nous correspondent. Cela nous permettra de disposer d’une cinquantaine d’éléments qui nous permettront d’avoir une vision un peu plus ajustée de nous-même.


Certes, ça ne changera pas tout, mais c’est un bon début pour savoir la façon dont on est perçu et pour restaurer la confiance en soi dans les perspectives qui seront les nôtres au moment où nous changeons, soit de contenu (de métier) soit de contenant (d’environnement de travail).



Une interview de Adrien Chignard par Méline Bourgault pour FoxRH.


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